LE ROCHER DE PORQUIÈRE D'ANDREA OLGA MANTOVANI

▬▬ L'EXPOSITION

► Série Le Rocher de Porquière, Palavas-les-Flots, 2024-2025

L’exposition « Le Rocher de Porquières » retrace l’histoire d’un site légendaire, situé à 6 km au large de Palavas-les-Flots. Ancré dans la mémoire des pêcheurs locaux, ce rocher, autrefois essentiel à leur activité, est devenu en 2016 une Aire Marine Protégée grâce à leur engagement collectif. Aujourd’hui, ce sanctuaire de 100 hectares dédié à la préservation de la biodiversité est à la fois un refuge pour les espèces marines et un symbole de résilience face aux menaces environnementales.

À travers son regard, Andrea Olga Mantovani transforme ce lieu en un territoire où le réel et le mythologique se rejoignent. Ses photographies donnent vie aux récits des pêcheurs, réinterprétant le Rocher de Porquières comme un espace où se croisent divinités aquatiques et rituels oubliés. Par cette approche, elle inscrit les enjeux écologiques contemporains dans une narration intemporelle, entre mémoire et imaginaire.

Certaines images sous-marines exposés dans les vitrines ont été altérées par un procédé expérimental, exposées aux différents états de l’eau — glace, liquide, vapeur — et soumises à des variations extrêmes de température. Ces transformations de la matière photographique matérialisent, de manière symbolique, les mutations du milieu marin face au changement climatique. En recréant de périodes de glaciation aux scénarios de réchauffement global, ces oeuvres deviennent à la fois témoins des bouleversements climatiques et explorations artistiques du vivant.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’une résidence de création menée en 2024-2025 avec le Centre Culturel de l’Université de Montpellier Paul Valéry, avec le soutien du CPIE du Bassin de Thau et en partenariat avec Transit Photographies.

▬▬ ANDREA OLGA MANTOVANI

Photographe et géographe de formation, Andrea Olga Mantovani (1985, vit à Montpellier) explore depuis plusieurs années les interactions entre les paysages, la mémoire et les enjeux écologiques. Son travail, à la croisée de l’art, du reportage et du militantisme, questionne notre lien aux territoires et aux écosystèmes menacés.

Collaboratrice régulière du New York Times, elle est également co-autrice de S’enforester, un ouvrage écrit avec le philosophe Baptiste Morizot et publié aux éditions D’une Rive à l’Autre, consacré à la forêt de Białowieża en Pologne, l’une des dernières forêts primaires d’Europe.

Son approche oscille entre documentaire et fiction, mêlant paysages puissants et mises en scène allégoriques inspirées du conte et du mythe. À travers ses images, elle cherche à révéler la fragilité des écosystèmes tout en convoquant une dimension sensible et poétique.

▬▬ RÉSIDENCE D'ARTISTE

Depuis 5 ans au CCU, un programme de résidence d’artistes accueille et soutient des personnalités de diverses disciplines (art contemporain, cinéma, bande dessinée, etc.) qui bénéficient d’une bourse de création et développent des projets en lien avec la communauté universitaire. Les artistes ont, dans ce cadre, présenté des travaux, créé des œuvres, animé des ateliers de pratique, participé à des rencontres et master class avec des chercheurs et des étudiants.
Pour l'année universitaire 2024-2025, c'est donc Andrea Olga Mantovani qui a assuré une présence artistique sur le campus. L'exposition Le Rocher de Porquières et l'événement La mer monte à Paul Va qui la complète sont pensés comme une sortie de résidence pour l'artiste et invitent toute la communauté universitaire à venir découvrir ce travail accompagné par le Centre Culturel Universitaire.

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