JACQUES PERCONTE - PROJECTION GRATUITE À L'UTOPIA

Dans le cadre de la résidence du cinéaste et plasticien Jacques Perconte cette saison, le Centre Culturel de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 en partenariat avec le cycle Art & Images propose une Masterclass et une projection.

Masterclass Jacques Perconte : « Esthétique et liberté »
Pour réécouter la masterclass, c'est par ici

Vendredi 11 mars 2022 de 10h à 12h - gratuit

Théâtre la Vignette – Université Paul-Valéry Montpellier 3

Animée par Vincent Deville, Maître de conférence en études cinématographiques

« Alors que Jacques Perconte vient de livrer en janvier 2022 la pièce Europaaour pour la Présidence française du conseil de l’Union européenne, nous reviendrons avec lui sur son travail d’artiste vidéaste plasticien et de cinéaste, qui se développe depuis un peu plus de vingt-cinq ans entre projets personnels, résidences et pièces de commandes. Comment son projet artistique, qui articule un rapport à la nature comme phénomène esthétique et un vitalisme de la technique, trouve-t-il sa cohérence et sa nécessaire évolution dans une confrontation entre enjeux esthétiques, technologiques et de production ? »
 

Projection Jacques Perconte : pièces récentes

Mardi 15 mars 2022 à 20h - séance gratuite pour les étudiants et personnels de l'UPV
ou tarif à 4 euros

Utopia Sainte Bernadette – Montpellier

-       Si le silence, 2022, 15’40’’

« La fenêtre d’un appartement à Rotterdam nous mène aux abords d’un port industriel, machine stridente et dévorante qui déverse ses flammes. Devant ce spectacle infernal et métallique, l’horizon apparaît obstrué. Les usines sidérurgiques transforment la matière en fumée et les bateaux naviguent contre vents et marées. Au-dessus des crissements du métal et des édifices qui percent le ciel : le silence et l’envol des oiseaux ne sont plus qu’une hypothèse. »

-       Salammbô, 2020-2022, 42’

« Salammbô est un jeu alchimique entre mes images, la musique d’Othman Louati vibrant dans la trompette de Noé Nillni et le texte de Gustave Flaubert porté par la voix de Julien Ribeill.

À la (re)découverte de Flaubert, j’ai plongé dans Salammbô. D’abord la richesse plastique du texte m’a saisi. Puis, en le lisant à voix haute, je me suis rendu compte de l’immense pouvoir poétique de ses mots et plus particulièrement de ses incroyables descriptions. J’ai vu les délicats paysages normands, leurs forces esquissées dans la photographie ralentie de mon cinéma et dans la matière de mes compressions, les vibrations tourmentées d’une musique théâtrale et lancinante pour encadrer ces tableaux descriptifs de Flaubert, où saleté, chaleur et violence sont sublimées. J’ai vu ces moyens comme une piste éventuelle à renouveler mes images. Je n’ai pas d’autre ambition à cet endroit de ma pratique que de surprendre la vision, de travailler ce flux d’images et de sons pour conduire le spectateur dans une expérience physique de la perception. Ce projet n’est pas une adaptation. C’est une aventure de collages, de mélanges. La prise, la dilution où l’abstraction se tient face à la désillusion, fait glisser les mondes les uns contre les autres. »