CYCLE CINÉCAMPUS, SÉANCE 1 - MYSTERIOUS SKIN de GREGG ARAKI
Attention, le film comporte des scènes difficiles et traite de sujets sensibles. La séance est interdite aux moins de 16 ans.
TW : pédocriminalité, viol, sexe, violence.
Tarifs cinéma Utopia ou tarif étudiant à 4e sur présentation de la carte.
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CinéCampus est un cycle annuel de cinq projections, entre janvier et avril, organisé par des étudiants·es de la Licence « Cinéma et audiovisuel » de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 dans le cadre d'un cours d'initiation à la programmation assuré par Chloé Delaporte. MYSTERIOUS SKIN est la première projection du cycle, dont le thème 2022 est « Polémique(s) »
À trame exceptionnelle, esthétique exceptionnelle : à la fois noir et bleu électrique, lumineux et sombre, thérapeutique et mélancolique, indépendant et hollywoodien, Gregg Araki attire les opposés pour nous offrir un de ses plus beaux chefs-d’œuvre. Il joue avec les genres, passant de l’horreur au drame social et faisant un détour par la science-fiction. Le résultat est explosif, scotchant, sans rien enlever à la puissance de la trame originelle. On assiste, ébahis, à une quête de sens touchante, prenante mais aussi provocante et bouleversante.
Synopsis :
« J’aurais aimé trouver un moyen de défaire le passé. Mais c’est impossible. On ne pouvait rien faire. » Il y a des traumatismes qui laissent des bleus. D’autres qui modifient des vies entières. Dans les deux cas, il nous faut faire avec. C’est en cela que Mysterious Skin percute. Sous couvert d’une intrigue tragiquement réaliste et en accord avec son esthétique queer et trash, Gregg Araki dépeint le traumatisme et ses répercussions. Dix ans après sa trilogie de l’apocalypse adolescente, le réalisateur n’a rien perdu de la patte qui colle son spectateur au siège pendant près de deux heures.
L’histoire, issue du roman homonyme de Scott Heim, c’est celle de Neil et Brian (Joseph Gordon-Levitt et Brady Corbet). En dehors de leur ville et d’un été au camp de baseball (en 1981), rien ne lie ces deux jeunes hommes. Alors que l’un vit sa sexualité comme un mode de vie, téméraire et extraverti, l’autre, renfermé et amnésique, est convaincu d’avoir été enlevé par des extraterrestres. Leur lien est pourtant bien plus profond qu’il n’y paraît."
Gregg Araki :
Gregg Araki est né en 1959 dans une famille nippo-américaine. Il écrit, réalise et produit son premier long métrage en 1987, Three bewildered people in the night, qui sera récompensé au festival international du film de Locarno. On y discerne déjà un de ses thème fétiche : l’utopie sexuelle du trio amoureux. Deux films plus tard, il débute sa Teen Apocalypse Trilogy qui définira clairement sa place dans la nouvelle génération queer du cinéma américain. On y retrouve des films comme Totally Fucked Up (1993), The Doom Generation (1995) et Nowhere (1997). Tout trois dressent un portrait nihiliste de l’adolescence américaine à l’identité sexuelle fièrement assumée. Entre séquence trash et séquence humoristique, il définit ainsi sa place anti-conformiste et s’inscrit comme une figure culte de la production indépendante des années 90. En 2004, il présente Mysterious Skin au festival de Venise. Moins délirant que ses précédentes œuvres, le film surprend par son esthétique et sa gravité et est salué par la critique. Il revient finalement vers la comédie avec Smiley Face (2007) et Kaboom (2010), tout deux explorant des rêveries fumeuses et délirantes.
La projection sera suivie d’une mini-conférence autour du film et d’un échange avec Monica Michlin, professeure d'études américaines contemporaines à l'université Paul Valéry Montpellier 3 dont les domaines de recherche sont notamment : le cinéma américain contemporain, les séries télévisées contemporaines, les représentations de genre et des minorités ainsi que les représentations de la violence. L'un de ses projets actuels est l'écriture de The Iraq War in Documentary Film. Son intervention se focalisera sur "représenter le trauma des violences sexuelles sur les garçons et les adolescents" avec entre autres les genres filmiques / tropes culturels de la maison hantée, des aliens sous fond de spécificité queer.
Difficile d’y assister impassible et impossible d’y rester insensible : c’est le 31 janvier au cinéma Utopia.
► 31 Janvier 2022 - Cinéma Utopia
20h - Projection
22h - Débat avec Monica Michlin